Yaoundé, par notre correspondant — Derrière les chiffres sobres publiés chaque trimestre par la Société de Recouvrement des Créances du Cameroun (SRC), se dessine une mécanique discrète mais essentielle de restauration de l’État. Depuis sa création en 1989, et plus encore depuis sa réorganisation en 2020, la SRC est devenue l’un des rouages techniques les plus solides du redressement budgétaire.
À la croisée du droit, des finances et de la justice, elle agit sur des créances souvent compromises, abandonnées ou inexploitables par les canaux classiques. « Chaque franc recouvré est un franc réinjecté dans les finances publiques », souligne un cadre de la Direction Générale.
En 2023, plus de 17 milliards FCFA ont été recouvrés. Mais au-delà des montants, c’est la dynamique de régularisation des flux et de sécurisation du patrimoine public qui est en jeu. Une action de l’ombre, mais à forte portée structurelle.