Les dations et moratoires : instruments de souplesse et de résilience
Face à la rigidité du contentieux judiciaire, la DREC-BC mise sur la souplesse procédurale.
Les dations en paiement (acquisition de biens en compensation de dettes) ont généré 248 millions FCFA à fin septembre (24 % de l’objectif), avec une projection de 75 % d’exécution à fin décembre.
Les moratoires, quant à eux, ont atteint 792 millions FCFA (61 %), pour une prévision de 1,13 milliard FCFA (87 %) à la clôture.
Ces dispositifs hybrides permettent d’entretenir la solvabilité des débiteurs tout en garantissant des flux réguliers de trésorerie.
Une dynamique soutenue malgré les contraintes
La DREC-BC a dû composer avec :
- les lenteurs administratives dans l’apurement de la dette intérieure de l’État,
- la multiplicité des recours dans les procédures de saisie,
- et les retards de règlement interinstitutionnels (CAA, MINFI, etc.).
Pour pallier ces freins, la direction a privilégié une coordination inter-sites renforcée, des missions de recouvrement de terrain (113 millions FCFA recouvrés) et un suivi mensuel automatisé des dossiers prioritaires.
Ces ajustements opérationnels témoignent d’une volonté de gouvernance fondée sur la rigueur, la transparence et la proactivité.
Une vision claire pour 2026
Les perspectives du quatrième trimestre sont prometteuses : la finalisation des dations, la mise en œuvre des nouveaux mandats et le déblocage progressif des paiements de la dette intérieure (4,5 milliards FCFA attendus) devraient permettre d’atteindre les objectifs globaux.
La DREC-BC envisage pour 2026 de :
- renforcer les partenariats avec les institutions financières publiques,
- développer le recouvrement international avec les entités régionales (BEAC, BDEAC),
et accélérer la digitalisation du suivi des créances à travers un système intégré de reporting.